Arrêté anti-pesticides : Emmanuel Macron soutient le maire breton de Langouët "dans ses intentions"

Dans une interview vendredi à Konbini, Emmanuel Macron a assuré soutenir "dans ses intentions" le maire breton qui a pris un arrêté anti-pesticides. Il a rappelé toutefois la nécessité de respecter la loi, soutenant la préfète d'Ille-et-Vilaine dans son recours devant le tribunal administratif.


"J'avais des convictions, j'ai changé d'ailleurs ces derniers mois, très profondément", a martelé le chef de l'Etat, interrogé à l'Elysée par la plateforme en ligne Konbini juste avant le début du G7 à Biarritz.

Au cours de cette interview, le chef de l'Etat a été interpellé par le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine). Ce dernier a comparu ce jeudi 22 août pour défendre un arrêté qu'il a pris dans sa commune le 18 mai, interdisant l'utilisation de produits phytopharmaceutiques à moins de 150 mètres des habitations. 
"Madame la préfète de la République vient de saisir le tribunal administratif pour suspendre cet arrêté, trouvez-vous cela normal ?", a ainsi demandé ainsi Daniel Cueff à Emmanuel Macron. 
 
"Il y a des lois, elle [la préfète] doit les faire respecter, donc je serai toujours derrière les préfets qui font respecter les lois", a d'abord plaidé Emmanuel Macron. Pour le président "la solution n'est pas de prendre un arrêté qui n'est pas conforme à la loi" mais plutôt "de mobiliser pour changer la loi". "J'ai justement demandé à la préfecture de trouver une solution concrète pour trouver une solution pour cette commune" a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat a souhaité "aller vers un encadrement des zones d'épandage de pesticides", en pointant "les conséquences sur la santé publique".
Mercredi dernier, la ministre de l'Écologie avait fait savoir que le gouvernement ferait "très prochainement des propositions pour mieux protéger" les habitants des épandages de pesticides.
 

"Il a raison sur ses motivations"

"Monsieur le maire, il a raison sur ses motivations", a déclaré M. Macron. "Je le soutiens dans ses intentions", a-t-il insisté. "Mais je ne peux pas être d'accord quand on ne respecte pas la loi, c'est normal, et ça on va le changer vite", a-t-il poursuivi, en évoquant la nécessité "d'avoir aussi des discussions
avec les agriculteurs, les producteurs pour que ça leur permette de fonctionner, parce que tout ça a un coût pour eux".


Le tribunal administratif de Rennes doit rendre sa décision la semaine prochaine.

La justice est saisie à Rouen pour un cas similaire d'arrêté municipal dans l'Eure, à Saint-Eloi-de-Fourques. 
 
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